A PROPOS

GWENDAL HOUPLAIN

Né en 1992, vit et travaille actuellement en France.

Fasciné par l’énigme de la conscience, c’est dans un premier temps en autodidacte qu’il s’intéresse à l’anthropologie et à la philosophie. Il entame par la suite des études en sciences humaines avant de rejoindre l’académie des Beaux-Arts pour y fonder sa propre voie.

Dans sa pratique de l’art, à mi-chemin entre science et mystique, Gwendal explore l’essence métaphysique de notre rapport au monde. Son œuvre protéiforme mêlant photographie, sculpture et gravure s’organise au sein d’installations traduisant sa volonté de saisir une forme de mémoire collective. Pour ce faire, il puise sa prima materia dans les symboles, les archétypes et les histoires qu’il décompose, synthétise et réactive en créant des supports narratifs introspectifs, cristallisant ainsi les obsessions universelles de notre condition humaine : la vie, la mort et la mémoire ; l’individu, l’univers et les dieux ; le sens, le destin et l’inconnu où fleurissent espoirs et peurs.

Dans ses volumes, il privilégie le non finito, la cassure et l’érosion, sublimés par l’emploi subtil de matières raffinées, ou bien par l’assemblage avec des artefacts manufacturés. Ce goût pour l’entropie se traduit également dans sa photographie, à travers les paysages désertiques, les lieux abandonnés et les ombres envahissantes qu’il capture. Pour autant, l’élégance des formes classiques qu’il convoque créent un puissant effet de contraste entre la quête d’un idéal et l’acceptation de l’imperfection.
Ses accrochages empruntent généralement les codes de l’exposition encyclopédique pour brouiller la frontière entre le réel et le récit du réel. Comme un archéologue, il rassemble des fragments de récits énigmatiques. Mais au lieu de les inventorier rationnellement, il les dispose selon une logique purement sensorielle, favorisant ainsi l’émergence spontanée d’un nouveau récit. De ce fait, son esthétique de l’Histoire ne cherche pas à reconstituer le passé, mais à l’invoquer comme une force magique.